CopWarhol

Andy Warhol photographié en 1982 par Hans Namuth devant le tableau de Rubens Réconciliation de la reine Marie de Médicis et de son fils Louis XIII (Louvre, Paris).

Le choix de cette photographie, prise en 1982 à l’occasion d’une exposition à la Leo Castelli Gallery de New York, est dû à certaines analogies entre les deux artistes.
Au XVIIe siècle, Rubens était connu, entre autres, pour ses portraits célébrant des personnalités de son époque, auxquelles il garantissait toujours une représentation renforçant leur pouvoir et leur prestige social ; la démarche d’Andy Warhol avec ses portraits pop est semblable. En effet, l’historien et critique d’art newyorkais Robert Rosenblum définit l’artiste américain comme un Peintre de cour des années 1960-1970. De plus, l’artiste flamand s’est toujours entouré d’un groupe important d’assistants, tout comme Andy Warhol dans sa Factory.
Avec ce cycle, bien qu’incomplet, de vingt-quatre œuvres de caractère allégorique et encomiastique voulu par Marie de Médicis, pour la première fois dans l’histoire de l’art, Rubens représente de manière imposante et fastueuse des faits qui sont réellement arrivés, mais il les insère dans un contexte allégorique et mythologique. C’est ce que fait également l’artiste américain, qui décrit la réalité avec un langage emprunté à la publicité, nouveau mythe et allégorie de notre époque.
(traduit à partir de Mito e allegoria dei tempi de Francesco Nuvolari).